LA PRESSE

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voici quelques coupures de presse égrainée au fil du travail d'Ivan:

voici quelques coupures de presse égrainée au fil du travail d'Ivan:

Critique - Théâtre - Avignon Off


Karine PROST Avignon
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Publié le 29 juillet 2016
Fresque historico-onirique, "Je suis le Maître du monde" se construit un peu à l'image de la Genèse. Jour après jour. Dans une douceur pleine de poésie et d'éclats de rires. Mise en vie par l’exceptionnel Ivan Challey.

Il y eut une nuit, il y eut un matin. Premier jour. Un jour qui se lève sur un banc, dans un petit jardin public. Et sur ce banc, emmitouflé dans un large manteau de laine, un vieil homme. Avec pour tout bagage une petite pancarte de carton mentionnant : "Je suis le Maître du monde".  Les habitués du parc s'émeuvent de cette présence muette. Seuls d'abord. Puis ensemble. Jusqu'à ce que le vieil homme finisse par prendre la parole. Et leur raconte une histoire improbable mais pleine de rêves. Pleine de déceptions et de succès. De voyages aussi.

Une invitation au rêve - et au rire ! - qu'Ivan Challey construit avec la précision d'un orfèvre. Et fait le tour de force de jouer tout seul. Avec un talent absolument remarquable, il interprète toute une galerie de portraits. Masculins, féminins, jeunes, vieux, titi parisien ou méridional. Les personnages prennent soudain vie, parlent, se répondent, chantent en choeur. Et c'est d'un écarquillement d'oeil, d'un froncement de sourcil, d'une posture, d'une octave que Challey les distingue. Avec une étonnante efficacité. Brillant !

Mais bien que formidablement dépeinte, cette galerie de portraits gagnerait à être un peu allégée. Pour donner un peu plus de cohérence à une première partie un peu décousue et un poil trop longue.

Pour le reste, tout n'est que rêve. Histoire, jeu, créations lumières superbes. On est ici dans un théâtre généreux et poétique. Un théâtre de tous les possibles. Et ça fait un bien fou...

Critique - Théâtre - Avignon Off


Karine PROST Avignon
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Comme le petit goût acide et sucré qui reste en bouche après avoir mangé une orange, ce spectacle oscille entre aigre et doux. Entre triste et tendre. Comme un pierrot lunaire qui hésiterait à sourire. Beau, drôle. Et émouvant. Il est seul sur scène, et pourtant, ils sont légion à s’y croiser. Il y a là Simon. L’anti-héros de cette épopée douce-amère. Trente-cinq ans, comédien. Taciturne, stressé et malchanceux. Il y aussi Marcel, Jean-Charles-Dassault dit J-C-D, ses copains de toujours. Maria, le secret amour de ses dix ans. Il y a aussi son père, sa mère, son psy, un metteur en scène mégalo. Et même Cyrano. Une galerie de personnages hauts en couleur qu’il dresse avec tendresse et humour.

Sans doute, le spectacle est un peu long à se mettre en place. Les dix premières minutes sont même plutôt déconcertantes. A se demander où va ce grand bonhomme, clown triste sans nez rouge ni maquillage. Mais sa poésie a vite raison de nos réticences. Et on se laisse glisser dans son univers onirique où le rire, la dérision et la douceur mènent la danse. On se laisse envahir par cette bouffée de fraîcheur, un peu surannée, de tendresse triste et douce. Et pourtant drôle. Ivan Challey tisse une toile à nulle autre pareille. Un monde dans lequel il est l’incontestable chef d’orchestre. Un chef d’orchestre qui maîtrise sa partition. Ou plutôt un homme orchestre qui peaufine ses tours de chants comme ses ronds de jambe : avec minutie et talent. Sans compter ses atouts de comédiens. Challey

joue sublimement les maladroits, les empruntés, les amoureux timides. Il ravive en nous cette part d’enfance, plus ou moins enfouie, qui ne demande qu’à rire et s’émerveiller. Il dresse pour nous le portrait de tous ces Cyrano contemporains. Les timides, les déçus, les qui-n’osent-pas. Et il leur offre les ailes du possible. Sur scène. Et dans la vie. Difficile de ne pas sortir conquis de ce spectacle. L’âme un peu plus légère, le sourire flottant sur les lèvres. Et l’envie de revoir sur scène ce grand artiste. Très bientôt.



Karine PROST
www.ruedutheatre.info

Le Goût de l’orange, de et avec Ivan Challey
Chorégraphies de Dagmar et Tatiana Bozovic

A l’Alibi Théâtre, 27 rue des Teinturiers,
jusqu’au 29 juillet à 11 heures
Réservations au 04.90.86.11.33
ORANGE A-MÈRE…

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